Le traumatisme n’est pas toujours causé par un grand événement « choc et effroi ». Il peut aussi survenir progressivement. Voici quelques signes avant-coureurs qui vous aideront à intervenir avant que votre organisation ne subisse des dommages irréparables.
1 : les gens se terrent et résistent lorsqu’on leur demande de changer
Au lieu de prendre du recul, d’évaluer ce qui doit changer et de s’adapter à la nouvelle situation, les personnes traumatisées peuvent se retrancher et ériger de solides murs de résistance. Cette obstination est une réponse à la peur et non un signe de belligérance délibérée. C’est une manifestation de la réaction de lutte, de fuite et de gel qui se produit toujours lorsque les gens vivent un traumatisme.
2 : ils s’accrochent à leur « zone de compétence »
Les personnes peuvent s’accrocher de manière rigide à ce qui a fonctionné pour elles dans le passé. « C’est ici que je suis compétent. C’est là que je suis confiant. C’est là que je me sens en contrôle. »
3 : les personnes semblent en colère, agressives ou « difficiles » d’une autre manière
Les employés peuvent être désagréables et contraires. Ils peuvent avoir des accès de colère. Il peut devenir de plus en plus désagréable de travailler avec eux. Encore une fois, tout ceci est basé sur la peur. Malheureusement, ce comportement repousse les autres au moment où l’on a le plus besoin de leur soutien.
4 : ils ont recours à des comportements autodestructeurs
Les personnes qui ont été traumatisées peuvent développer une réponse au stress exagérée. Cela se produit lorsque le stress qu’elles ressentent se transforme en détresse. Face au stress, les gens peuvent toujours (avec difficulté) se remettre sur les rails pour atteindre leurs objectifs. Avec la détresse, le nouvel objectif prioritaire devient de trouver un moyen de la soulager. Les gens peuvent avoir recours à des excès de boisson ou de nourriture, à des comportements d’évitement, au surmenage, etc. pour engourdir ou masquer leur douleur.
5 : ils insistent sur le fait qu’ils vont « bien » ou restent silencieux de manière inhabituelle
Les comportements induits par le traumatisme n’apparaissent pas toujours comme des points négatifs. Pourtant, lorsque les gens refusent de reconnaître qu’ils sont touchés, en particulier lorsque d’autres ont clairement du mal, c’est souvent un signe qu’ils masquent leur douleur. Une observation intéressante à propos des gens est que lorsque vous leur demandez comment ils vont et qu’ils répondent « Super », ils vont généralement bien. En revanche, lorsqu’ils répondent Bien », ils ne le sont généralement pas.
6 : les leaders se comportent de manière non-leader
Sachez que ces drapeaux rouges signifiant un traumatisme n’apparaissent pas uniquement chez les employés. Les dirigeants sont tout aussi susceptibles de subir un impact traumatique que les employés. Par exemple, un dirigeant peut sembler paralysé et se défausser de ses responsabilités ; se réfugier dans son bureau et ne pas faire ce qu’il doit faire pour sortir l’entreprise des difficultés.
7 : vous remarquez beaucoup de reproches et d’accusations
Les spéculations et les remises en question peuvent jeter un large filet de reproches secondaires qui s’étendent bien au-delà de l’agent causal. Pourquoi l’organisation ne l’a-t-elle pas prévenu ou arrêté ? Comment les dirigeants ont-ils pu ne pas être au courant ? Dans certains cas, les gens reprochent aux victimes de réagir de manière excessive ou à l’organisation de ne pas empêcher la « chasse aux sorcières. »