Pourquoi_les_banques_n’octroient_plus_de_prêts_en_CHF

Pourquoi les banques n’octroient plus de prêts en CHF

Sommaire

En France, de nombreux prêts immobiliers étaient autrefois proposés en devises étrangères, notamment en franc suisse (CHF). Une politique monétaire favorable et des taux d’intérêt historiquement bas en Suisse en étaient les principales raisons. Cependant, cela a conduit à des problèmes pour les emprunteurs lorsque le taux de change franc suisse euro a commencé à fluctuer.

 

Historique des prêts en CHF depuis les années 2000

 

Ce premier paragraphe expliquera les raisons historiques pour lesquelles les prêts libellés en francs suisses étaient très fréquents au départ.

 

Stabilité économique relative et taux d’intérêt bas dans la zone euro

Tout d’abord, cette période a été marquée par une stabilité économique relative et des taux d’intérêt bas dans la zone euro. Les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne étaient maintenus à des niveaux historiquement faibles pour stimuler la croissance et l’investissement. Cela a incité de nombreux emprunteurs français à chercher des alternatives pour leurs prêts immobiliers, afin de bénéficier de taux d’intérêt potentiellement plus avantageux.

 

Taux d’intérêt bas en Suisse et stabilité de la monnaie suisse

Ensuite, la Suisse, en tant que pays hors zone euro, avait sa propre politique monétaire et son propre franc suisse. À l’époque, la Suisse a maintenu des taux d’intérêt relativement bas et une économie réputée stable. Cela a incité de nombreux emprunteurs français à considérer le CHF comme une option attrayante pour leurs prêts immobiliers. Ils espéraient ainsi profiter de la stabilité de la monnaie suisse et de ses faibles taux d’intérêt pour financer la création d’une société en Suisse par exemple.

 

Émergence des risques pour les emprunteurs à partir de la période de crise

 

Les prêts contractés en CHF ont commencé à présenter des risques significatifs pour les emprunteurs à partir du début de la crise financière mondiale en 2007-2008. Cependant, le risque a atteint son apogée en 2011, lorsqu’il y a eu une forte appréciation du franc suisse par rapport à d’autres devises, notamment l’Euro.

 

Appréciation du franc suisse

L’appréciation soudaine du franc suisse a entraîné une augmentation considérable des remboursements pour les emprunteurs qui remboursaient leur prêt en monnaie étrangère, comme l’Euro. Certains emprunteurs ont été confrontés à des difficultés financières importantes, voire à des situations de surendettement.

 

Fluctuations de change entre l’euro et le franc suisse

Ainsi, les principaux risques associés aux prêts en CHF résident dans les fluctuations des taux de change entre l’euro et le franc suisse. Depuis lors, de nombreuses réglementations ont été mises en place pour encadrer ces types de prêts et pour informer les emprunteurs des risques potentiels associés.

 

Conséquences pour les emprunteurs et les banques

 

Tensions financières pour les emprunteurs

Les emprunteurs ont dû faire face à une augmentation drastique de leurs mensualités. D’autres ont été confrontés à des problèmes de refinancement

Compte tenu de ces situations, il est désormais recommandé aux dirigeants de sociétés implantés en Suisse de faire appel à un représentant fiscal et à une société fiduciaire. Ces derniers ont pour rôle de représenter l’intérêt économique de la société quelle que soit l’évolution du contexte économique et monétaire du pays.

 

Pression pour les banques de changer leur procédure

Face à ces difficultés rencontrées par les emprunteurs, les établissements bancaires ont été contraints de revoir leurs politiques de prêt.

Ils ont dû mettre en place des mesures pour accompagner les emprunteurs déjà engagés dans des prêts en CHF. Ils proposaient notamment :

  • des options de conversion ;
  • des options de renégociation des prêts

Ces démarches ont généré des coûts supplémentaires pour les banques, qui ont dû mobiliser des ressources importantes pour gérer ces situations complexes.

De plus, les banques ont dû renforcer leurs processus d’analyse et de gestion des risques pour éviter de futures situations délicates.

Par conséquent, de nombreuses banques sont aujourd’hui réticentes par rapport à l’octroi de nouveaux prêts en CHF.

Facebook
Twitter
LinkedIn