Avec la densification des réseaux (téléphone, gaz, électricité, eaux, internet, etc.), il est primordial d’effectuer une détection avant de lancer tout chantier public. Elle vous permet d’avoir une cartographie fiable des réseaux concernés par la zone des travaux. Découvrez les raisons d’effectuer une détection de réseau sur un chantier et les démarches à suivre pour la faire.
Pourquoi effectuer une détection de réseaux avant l’ouverture du chantier ?
Plusieurs milliers de réseaux enterrés ou aériens sont endommagés chaque année en France à cause de travaux à proximité. La détection de réseaux est donc devenue une étape cruciale dans la construction de chantiers publics. Elle s’effectue impérativement avant le démarrage effectif de tous travaux de construction. En ligne, il est possible de faire appel à une entreprise spécialisée pour faire une détection des réseaux de votre terrain de construction.
Pour que les travaux soient réalisés dans les normes, il est préférable d’opter pour une structure certifiée CATEC (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés) et AIPR (Autorisation d’Intervention à Proximité des Réseaux). Une étude de détection conduite par des experts hautement qualifiés vous met à l’abri des mauvaises surprises qui peuvent ralentir ou même arrêter votre chantier. Il est en effet possible que des réseaux soient enterrés dans le sol de la zone où vous êtes sur le point de construire. Seules les études d’investigations et de géoréférencement peuvent vous permettre de les localiser précisément.
Ne pas les faire peut vous conduire tout droit dans l’impasse. Une pelleteuse peut malencontreusement endommager un câble, une conduite de gaz ou une tuyauterie sous-terrain, par exemple. Ces dommages peuvent entraîner d’importantes conséquences comme des risques d’électrocution, d’explosions de gaz ou d’échappement de produits toxiques. La sécurité du chantier peut ainsi être compromise et la santé des ouvriers et du voisinage sérieusement mise à mal. De plus, le coût de réparation de ces dégâts peut rapidement grimper. Pour éviter tous ces désagréments, prenez la mesure des risques en faisant la détection de réseaux afin de mener sereinement à bien votre projet de construction.
Les différentes méthodes de détection des réseaux enterrés
L’opération de détection vous permettra d’obtenir une cartographie précise et fiable de tous les réseaux enterrés dans votre zone d’intervention. Pour réaliser cette étude, différentes techniques sont utilisées par les entreprises spécialisées. Les méthodes les plus employées restent toutefois la détection électromagnétique et la détection par géoradar. La première consiste à capter les champs électromagnétiques qui se propagent le long des câbles électriques et des canalisations métalliques (en acier ou en fonte) des réseaux sous-terrain. La méthode électromagnétique permet ainsi de détecter la présence et l’emprise des câbles électriques en cuivre des réseaux télécoms, mais aussi celles des :
- canalisations,
- réseaux d’assainissement,
- conduits d’eau potable,
- fibres internet optique équipées de fil conducteur de type plinox,
- fourreaux de réservation.
La détection par géoradar, quant à elle, est une technique complémentaire à la méthode électromagnétique. Le géoradar ou radar de sol est utilisé dans la localisation des réseaux enterrés dont la détection est relativement difficile. L’appareil se sert de la réflexion et de la propagation des ondes électromagnétiques pour situer (position et profondeur) avec précision les réseaux enterrés, permettant ainsi leur géoréférencement. Pour un diagnostic sûr et complet de vos réseaux, l’idéal sera d’avoir recours aux services d’une entreprise dotée d’équipement de détection de dernière génération.
Chantier : les démarches pour effectuer la détection de réseaux
En tant que maître d’ouvrage, vous devez suivre scrupuleusement la procédure en la matière avant de commencer vos travaux. Pour cela, rendez-vous en ligne sur le guichet unique dédié pour obtenir la liste des exploitants de réseaux présents dans le périmètre de votre futur chantier. Adressez une déclaration de travaux (DT) à chacune de ces entreprises. Ces dernières vous répondront via des récépissés auxquels elles joindront les plans de leurs réseaux avec une classification de précision :
- A (incertitude de localisation plus ou moins égale à 40 cm de profondeur pour les réseaux rigides et 50 cm pour les réseaux flexibles),
- B (incertitude supérieure à 40 cm et inférieure ou égale à 1,50 m),
- C (incertitude supérieure à 1,50 m ou localisation inconnue).
Si les réseaux sous-terrain présents sont sensibles et de classe B ou C, il sera indispensable de réaliser des investigations complémentaires pour affiner leur position. Ces études supplémentaires restent facultatives pour les réseaux non sensibles. Vous devez ensuite faire appel à une entreprise de détection de réseaux enterrés pour réaliser une cartographie de la zone et envoyer les résultats à votre maître d’œuvre et aux opérateurs des réseaux.
Enfin, le maître d’œuvre, via le guichet unique, pourra envoyer une déclaration d’intention de commencement des travaux (DICT) aux exploitants de réseaux concernés sans oublier de préciser les détails du projet. Les gestionnaires de réseaux lui enverront en retour leurs recommandations techniques afin d’éviter tout dégât.