La technologie blockchain est présentée dans les médias comme un grand livre distribué, décentralisé, sécurisé et inviolable, stocké sur un réseau pair-à-pair. Les récents piratages d’échanges de crypto-monnaies ont jeté des doutes sur la sécurité des blockchains et sur le fait qu’elles soient aussi sûres qu’on le dit.
Dans sa jeune vie, la blockchain a contribué de manière significative au monde financier, en étant un pivot pour les crypto-monnaies les plus populaires, son test décisif étant jusqu’à présent le réseau Bitcoin. Il faut toutefois noter que la technologie blockchain n’a qu’une décennie et qu’il ne faut pas encore en attendre trop.
Comprendre la sécurité des blockchains
Une blockchain est un réseau d’ordinateurs répartis dans le monde entier sans serveur central pour stocker les données.
Dans un monde normal, les pirates informatiques ciblent et attaquent les serveurs des entreprises. Ces derniers temps, Facebook et Google ont fait l’objet de violations. Cependant, il existe une approche différente pour pirater un réseau blockchain. Un protocole blockchain peut être piraté en théorie, mais il est difficile de le faire en pratique.
Chaque information de données saisie sur la blockchain est enregistrée sur chaque ordinateur (appelé nœud) qui existe sur le réseau.
Une fois que les données ont été apposées sur le protocole, elles ne peuvent pas être modifiées ou supprimées. Les pirates devront lancer ce que l’on appelle une attaque de réseau à 51 %. Celle-ci est considérée comme possible en théorie, mais trop coûteuse à réaliser. En effet, les pirates devront prendre le contrôle de l’ensemble du réseau s’ils veulent effectuer une attaque de réseau à 51 %, ce qui nécessite d’avoir une grande puissance de calcul.
Prenons l’exemple du réseau Bitcoin. Le réseau Bitcoin utilise un mécanisme de consensus Proof-of-Work pour éviter le problème de double dépense, l’équivalent de la création de fausse monnaie. Il est presque impossible de pirater le réseau Bitcoin, car il est très coûteux.
Si ce qui précède est vrai pour le réseau Bitcoin, la situation diffère d’un réseau blockchain à l’autre, en fonction des mécanismes de consensus utilisés.
La sécurité de la blockchain repose sur deux concepts : un algorithme de consensus et des propriétés cryptographiques attribuées aux blocs de la chaîne.
Cela ne répond toujours pas à la question de savoir si les blockchains sont à sécurité intégrée ou non. Les blockchains peuvent toujours être compromises.