L’année 2020 a amené bon nombre de Français à se remettre en question quant à leur avenir professionnel. Vous souhaitez créer votre propre société, mais vous craignez de vous lancer ? Les Coopératives d’activités et d’emploi (CAE) sont là pour vous accompagner. Ces dispositifs encadrent les porteurs de projets et offrent un véritable soutien.
Un statut avantageux
En intégrant une CAE, vous signez un contrat d’entrepreneur-salarié. Vous bénéficiez des mêmes droits qu’un employé classique (congés payés, protection maladies professionnelles…) mais vous êtes considéré par vos clients comme un chef d’entreprise classique.
Ce statut a le mérite de comporter une multitude de points positifs :
vous avez droit aux indemnités chômage et pouvez continuer à les toucher en arrivant dans une CAE ; vous profitez d’une assurance incluse dans le contrat ; vous appartenez au régime général de la sécurité sociale ; vous cotisez pour la retraite.
En outre, vous êtes suivi par un “coach” dès le départ : celui-ci vous aide à lancer votre activité, à savoir dans quoi investir, à débloquer des situations problématiques ou encore à vous fixer des objectifs. Il peut également vous orienter vers des formations pertinentes pour votre business.
Un démarrage rapide et sécurisé
Vous ne savez pas vraiment comment débuter dans l’entrepreunariat ? Pas de panique : c’est là que la CAE intervient. À votre arrivée, vous recevez directement un numéro de SIRET. Ainsi, vous n’avez pas de démarches administratives à effectuer auprès du registre du commerce et des sociétés ou de votre banque pour un compte professionnel.
Vous pouvez facturer vos premiers clients et encaisser vos montants directement. De plus, la coopérative se charge de la partie financière : elle a la responsabilité de la tenue de votre comptabilité, du versement de votre salaire et du calcul des cotisations sociales. Vous disposez d’un logiciel pour éditer vos devis et factures. Aucun risque de faire d’erreurs, ni d’oublier de mentions légales ! Des mesures rassurantes, qui vous permettent de faire vos premiers pas en tant qu’entrepreneur en toute sécurité et de vous concentrer sur votre cœur de métier.
Un réseau déjà tout fait
Intégrer une coopérative ne signifie pas seulement déléguer ses tâches administratives : vous faites à présent partie d’un groupe d’entrepreneurs. Échanger des contacts, donner des conseils, partager son expérience… Ce cadre permet de créer une entraide formidable. Les CAE accueillent des corps de métier totalement différents.
Des rencontres sont fréquemment organisées, ce qui amène les entrepreneurs débutants à se construire un réseau facilement. Cela peut créer des synergies, voire déboucher sur des projets en commun. Prenons par exemple un appel d’offres qui demande une prestation de création complète de site web : si un développeur, une graphiste et un rédacteur au sein d’une CAE s’associent, ils sont en mesure de répondre à ce client et de proposer une prestation de qualité, chose qu’ils n’auraient jamais pu appréhender seuls.
Les inconvénients d’une CAE : un manque de flexibilité qui peut ne pas convenir à certaines personnes
Bien entendu, tous ces atouts s’accompagnent d’une contrepartie financière. Après déduction des charges, un pourcentage plus ou moins important est retenu en fonction de votre chiffre d’affaires pour participer au fonctionnement de la coopérative.
Il est également important de noter que la CAE vérifie tous les devis et factures qui sont établis par les entrepreneurs (il peut donc y avoir un délai de validation qui peut être gênant si vous souhaitez envoyer rapidement le document à votre client) et impose le logiciel de comptabilité.
Enfin, il est nécessaire d’atteindre un certain niveau de chiffre d’affaires pour commencer à percevoir un salaire : en attendant de toucher la somme, celle-ci est conservée pour vous constituer une trésorerie. Une situation quelque peu frustrante, car on ne perçoit pas de récompense après avoir fourni des efforts.