L’inflation érode jour après jour la valeur de l’argent que vous avez déposé sur votre compte courant. Pour lutter contre l’inflation, il n’y a pas 50 solutions : vous devez investir votre argent sur des placements qui rapportent. En France, la fiscalité sur les revenus de placements est de l’ordre de 30 %. Ce taux est celui du prélèvement forfaitaire unique. Il est possible de réduire son imposition en se tournant vers certains dispositifs d’épargne disponibles en France pour faire fructifier son patrimoine. La France ne manque pas d’imagination pour proposer des solutions permettant de limiter l’imposition de ses revenus du capital : assurance vie, plan d’épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER), contrat de capitalisation, etc.
Nous allons ici nous intéresser à l’assurance vie et au PEA. Ces 2 dispositifs sont très populaires. Ils comportent quelques points communs, mais aussi des différences notables. Nous allons ici vous rappeler les spécificités de ces dispositifs afin de vous aider à choisir entre l’assurance vie et le PEA.
Choix de fonds : avantage à l’assurance vie
L’assurance vie et le PEA sont des dispositifs dans lesquels l’épargnant est libre d’investir sur une grande variété de titres et en particulier des fonds.
Essentiellement des actions en PEA
Comme son nom l’indique, le plan d’épargne en actions (PEA) permet d’investir en actions. Plus précisément, le PEA ne permet d’investir que dans des titres de sociétés ayant leur siège dans un pays de l’Union européenne (UE) et dans l’Espace économique européen (EEE). Au grand dam des amateurs de tech, il n’est pas possible de loger des actions Apple, Microsoft ou Google dans un PEA. En pratique, les épargnants peuvent s’exposer aux actions hors d’Europe en investissant dans des fonds synthétiques. On trouve des fonds cotés, tels que le iShares MSCI World Swap PEA (ticker WPEA) géré par la société de gestion BlackRock, qui permettent de répliquer au sein de son PEA la performance de l’indice MSCI World. Cet indice est composé à près de 70 % d’actions américaines… dont les géants de la tech.
En dehors des actions européennes et des fonds actions, le PEA offre un choix très limité de titres. Si vous souhaitez sécuriser votre patrimoine, il existe des fonds monétaires mais ils se comptent sur les doigts d’une main.
L’assurance vie permet d’accéder à toutes les classes d’actifs
L’assurance vie permet d’investir sur un choix de classes d’actifs beaucoup plus important que le PEA.
Qui dit assurance vie dit fonds euro. Sur les (presque) 2000 milliards d’euros investis en assurance vie, près de 75 % sont investis en fonds euros. Directement gérés par les assureurs, ces fonds présentent plusieurs spécificités. Les fonds euros sont populaires. Cette popularité vient principalement du fait que le capital placé en fonds euro est garanti. Les épargnants français sont averses au risque et privilégient la sécurité avant la performance. Cela explique la popularité du fonds euro dans le bas de laine des épargnants. Pour les investisseurs intéressés par la performance et acceptant de prendre des risques, l’assurance vie permet d’investir sur des fonds actions et des fonds immobiliers. L’assurance vie permet également d’investir sur des placements plus exotiques. Par exemple, investir dans l’or au moyen de certificats or. Il s’agit de titres financiers dont l’objectif est de répliquer la valeur du métal précieux. En matière de choix de fonds, l’assurance vie donne accès à presque toutes les classes d’actifs. Les meilleures assurances vie référencent plusieurs milliers de titres et de fonds.
Fiscalité et transmission du patrimoine : avantage à l’assurance vie
La fiscalité est un autre point important à consulter avant de choisir une solution d’épargne. L’assurance vie et le PEA sont deux dispositifs ouvrant droit à des avantages fiscaux. Les gains sur les retraits sur un PEA de plus de 5 ans ne sont imposés qu’à hauteur de 17,2 % (contre 30 % par défaut pour les revenus de valeurs mobilières). Les gains sur les retraits sur une assurance vie de plus de 8 ans ne sont imposés qu’à hauteur de 17,2 %, mais dans la limite de 4 600 euros de gains annuels retirés du contrat. En matière de succession, le PEA ne comporte pas d’avantages fiscaux. Tandis que les héritiers bénéficiaires d’une assurance vie bénéficient d’un abattement de 152 500 euros sur le capital transmis au travers de l’enveloppe. Cet abattement s’applique sur les versements réalisés sur l’assurance vie avant les 70 ans du souscripteur. Globalement, l’assurance vie est fiscalement plus avantageuse que le PEA.
Frais : avantage au PEA
Pour un même dispositif d’épargne, les frais varient d’un courtier (ou d’une banque) à l’autre. Nous allons ici évoquer le cas des frais pour les meilleures assurances vie et les meilleurs PEA.
Les meilleurs PEA sont sans droit de garde. Seuls des frais de passage d’ordre sont prélevés. Il s’agit de frais ponctuels (au moment de l’achat et de la vente de titres). Le PEA est un outil très économique en frais si vous réalisez peu d’arbitrage sur votre portefeuille. Les meilleures assurances vie sont sans frais de souscription et sans frais d’investissement et désinvestissement. En revanche, toutes les assurances vie, même les meilleures, supportent des frais de gestion sur les titres détenus. Ces frais de gestion sont de l’ordre de 0,50 à 0,60 % par an pour les meilleures assurances vie. Ils sont prélevés au fil de l’eau sur le contrat. Même si ces frais peuvent sembler marginaux, sur le papier un bon PEA sera un peu plus économique en frais qu’une bonne assurance vie.
En résumé, l’assurance vie est un dispositif plus complet au niveau du choix de fonds et il permet d’optimiser sa succession. Le PEA permet essentiellement d’investir en actions et n’offre pas d’avantages fiscaux à la succession. Le PEA supporte un peu moins de frais. Les deux dispositifs peuvent être combinés pour optimiser l’investissement de son capital. Un épargnant ne peut détenir qu’un seul PEA. Cette limitation n’existe pas pour l’assurance vie. Un épargnant peut ouvrir plusieurs assurances vie.